La Route des Mouettes

Quelle semaine !

Samedi 08 Mars : la notion du temps ne nous est pas revenue…

Nous allons partir de Tarrafal, demain. Nous voulons retourner sur l'île de SAL en Fin de semaine : Annie et André, la mère de Nathalie et son beau-père, viennent nous rejoindre lundi 17 pour découvrir le Cap Vert, durant trois semaines. Nous avons deux options en fonction du vent :

-          Si le vent est Est-NordEst, ce qui devrait être le cas : cap 103°, pour l'île de BOVISTA, port de Sal Rei (91 M, soit environ 18h de navigation au pré), puis l'île de SAL (21 M jusqu'à Santa Maria ou 36 M jusqu'à Palmera, cap 355°, sûrement au moteur car nous aurons le vent dans le nez !).

-          Si c'est du Nord-NordEst, plutôt adonnant, nous tentons de rejoindre l'île de SAL, à Santa Maria (85 M, cap 103°, puis Palmera.

Ce matin, nous sommes allés à la police maritime pour récupérer les papiers du bateau.Le policier nous demande « Depuis quand êtes vous ici ? » « Ben, depuis… » Nous nous regardons avec Rémy : deux jours ou une semaine ou un mois ??? Nous ne savons plus. La semaine a été bien remplie, si riche et variée…

Douche (ça fait un bien fou !), corvée d'eau (2 X 20 L et encore 2x20L demain) ce matin. Rémy s'occupe du ravitaillement en eau minérale (2 packs), jerrican d'essence et quelques courses, pendant que Nathalie rédige notre journal de Bord.

 Le matin et le soir, nous avons de nouveaux passagers.

Oui, en plus de Gratte Mi et Gratte Na qui sont revenues depuis hier d'un périple qu'elles n'ont pas encore réussi à nous raconter. Elles ronflent, elles ont l'air de récupérer d'une drôle d'aventure…  Nous vous tenons au courant. Quant à nos passagers, c'est  le taud vert de La Route des Mouettes qui les attire. « Tiens ! Brrzzzz ! Un arbre au milieu de l'eau ! » Ca bourdonne en faisant du sur-place dès le lever du jour, ça s'arrête dans la journée, pour reprendre en fin de journée jusqu'au coucher du soleil. Nous avons croisé nos passagers à terre, dans un bel acacia, en train de se repaitre de pollen. Nous nous sommes renseignés, il s'agit de mouches mellifères, inoffensives. Nathalie, allergique aux piqûres d'insectes est rassurée. Quelques coups de tapette du capitaine quand elles sont trop bruyantes, les éloignent facilement.

Sinon, ce matin encore une magnifique plongée en apnée.

 Centaines de poissons de toutes formes et couleurs, dont nous ignorons pour la plupart le nom : des noir et bleu électriques (rayés ou à pois ou seulement les yeux surlignés) ; des gris avec du vert, jaune, orange ; des oranges avec des bandes et les yeux jaunes ; poissons coffres ; petites murènes ; sorte d'orphis de 40 cm… Toujours pas de poisson au bout du fusil, Rémy est trop sentimental avec les poissons et surtout pas assez lesté pour se stabilisé au fond ! Nous avons découvert un gouffre de 2,5 m de diamètre qu'il aurait été intéressant d'explorer avec les bouteilles. Heureusement les jeunes pêcheurs pensent à venir (à la rame) nous vendre des « Papa Goye », des Garoupas… à 300 esc./kg (si si 3 €/kg), auxquels nous joignons quelques bonbons, gâteaux qui illuminent le visage de ces petits courageux. Grillés, en matelote, en accras, en paëlla… nous mangeons du poisson tous les jours, seule la manière de cuisiner et d'épicer varie !

Alors voici ce qui nous est arrivé cette semaine que nous pourrions résumer :

A la découverte d'une plante aux vertus oubliées, fanions de l'amitié et dégustation de canne à sucre.

 

 

 

A la découverte d'une plante aux vertus oubliées, la Jatropha.

Nous étions passés la veille pour discuter avec le responsable du Parc Monte Gordo. Nous voulions en savoir plus sur leur projet de filets dans les nuages pour récupérer l'eau de pluie, connaitre la technique. Ce n'est pas si simple à mettre en place pour 4 L d'eau par mètre carré de filet récoltés par jour : l'implantation est délicate pour ne pas perturber le cycle habituel de l'eau et assécher des zones actuellement végétalisées. Un test sur une petite aire est prévu. Autre projet de lutte contre l'érosion : multiplier et replanter des plantes endémiques. Nous en venant à parler de nos rencontres, expériences respectives dans le domaine de l'agriculture, de l'environnement.  

 Au cours de la discussion, je demande « est-ce qu'il y a des pieds de "Jatropha" ici. Apparemment de nombreuses îles en produisaient à une époque. Ce matin a RFI, suite aux grèves au Burkina Fasso des agriculteurs qui croulent sous le poids du pétrole et ne peuvent plus acheter du carburant pour faire tourner les motopompes, donc regardent leurs champs dépérir, même chose au Cameroun, Sénégal, le journaliste a ainsi fait allusion au manque de projets « Jatropha ». » Le technicien du Parc ne connait pas cette plante. «Nous la connaissons seulement de nom depuis la semaine dernière, suite à nos échanges avec Francesca Fortes du MAA de Sao Vincente. Cet arbre, plus précisément, produit des graines oléagineuses dont l'huile est un excellent combustible (1500 L/ha contre moins de 500 L/ha pour du colza)» ajoutons-nous. L'attention du technicien est vive. Il va voir ses collègues et demande à deux jeunes capverdiens en formation pour être guide de montagne. « Le nom usuel est Purgeira Curcas » précisons-nous. Un jeune fait signe de la tête en corrigeant ma prononciation erronée. « Il peut vous emmener demain matin en voir. C'est de l'autre côté du versant, vous pouvez en même temps voir un site géologique exceptionnel. »

Le rendez-vous est pris, nous décidons pour finir notre journée d'aller jusqu'à Ribeira à pied « tu sais le petit chemin qui descend raide à la sortie du village » me dit Rémy. Nous achetons une bouteille d'eau pour tenir sous cette fournaise à la Merceria de Cachaço. La jeune fille qui nous sert a l'air de vouloir nous parler : « Habla Frances ?» «Nao, ingles. » « I speak English ». Elle nous tend une feuille posée sur le comptoir, à côté d'un gros dico. Elle est en train de faire un exercice. Elle me montre ce qui est écrit : My name is… Je lis. Elle me demande si c'est bon. "It's ok !" Je reprends alors son texte et l'adapte pour me présenter à mon tour. Heureux de cette rencontre imprévue, nous descendons le vieux chemin, trébuchant sur les pavés, vers Ribeira.

Des écoliers nous doublent, eux dévalent en trombe… chaussés de tongues ! Nous croiserons aussi des femmes, avec un bidon de 20 l d'eau sur la tête, remontant vers leur maison…

Nous n'arrivons pas à nous représenter l'impact que cette quête de l'eau a dans leur vie de tous les jours. Tous les capverdiens sont toujours bien habillés, propres… comment font-ils pour vivre avec si peu d'eau ??? Quels choix ont-ils opérés ?

 

Le lendemain, Florien notre guide nous accompagne donc en excursion « Jatropha ».

Le versant vers la Ribeira de Faja (Nord).

Nous découvrons une autre vallée avec le village d'Hortelao.

Une chaleur torride nous accable dans ce paysage lunaire. Les habitants replantent des Aloès Vera pour retenir le sol très friable, constitué de couches successives de lave, lors de l'éruption du Monte Gordo, il y plusieurs centaines d'années.

« Au milieu de rien » pourrait-on dire, car plus rien ne pousse : Purgeira Curcas tient bon. Ses capacités de résistance à la sécheresse sont étonnantes. De nouvelles feuilles bourgeonnent même.

Purgeira Curcas 

Florien nous explique que les capverdiens utilisent Purgeira pour soigner des maux de ventre, mais aussi faire du savon guérissant les problèmes de peau. Il existe un site très intéressant pour mieux connaître Jotropha, dont nous allons entendre parler dans l'avenir et qui permettra aux pays du Sahel d'être autonomes en carburant. Je vous mets un extrait dans la partie AGROECOLOGIE du blog.

C'est le « printemps » depuis peu, nous avions remarqué à notre retour de Mindelo que la ville de Tarrafal était plus verte ! Non, ce n'est pas une blague, ni l'effet de la pluie. Nous n'y avons pas cru au départ et nous sommes renseignés. « Oui, les arbres bourgeonnent »

Nous arrivons dans un endroit vraiment époustouflant : les couches de lave ont été malaxées, travaillées par des glissements ou plissements de terrain… ? Une gamme inimaginable de couleurs s'offre à nous.        

Les habitants d'Hortolao replantent des aloés verra pour lutter contre l'érosion. Seule plante à survivre dans cette aridité.

Nous aurions bien prolongé notre balade, mais nous devons être à 15H à Tarrafal pour faire les fanions avec les lycéens. Retour en aluguer, plein de lycéens. Arrivés à Tarrafal, à notre étonnement, certains disent au chauffeur de nous déposer au lycée. Ils devaient être au courant de notre démarche. « Nao, o porto ». Je leur fait comprendre que le rendez-vous est à 15H. Certains demandent s'ils peuvent venir dessiner. Je leur réponds de voir avec Tatiana. Un petit bain de mer suivi d'une douche nous fait le plus grand bien !

Puis, en route pour notre grand pavois….

La nuit sera bonne !

 

Fanions de l'amitié

 

Nous étions revenus à Tarrafal dans l'objectif de concrétiser l'échange entre le collège de Saint Nicolas d'Aliermont et le lycée de Tarrafal. Mais, Tatiana, professeur de français, n'a pas reçu le soutien de sa direction, voire plutôt des bâtons dans les roues. Il a donc fallu encore quelques allers et retours au lycée. Mardi soir nous pensions que tout tombait à l'eau, car chaque jour le rendez-vous  avec les élèves se décalait. Il faut dire que les huit élèves apprenant le français et retenus par Tatiana pour décorer les fanions sont de différentes classes. La directrice devait faire le nécessaire pour les regrouper durant deux heures. Tatiana a tenu bon et accepté de venir durant son jour de congés, jeudi. « Seul jour où la bibliothèque peut nous accueillir pour dessiner ».

Des dessins avaient été préparés sur des feuilles de papier. Ils étaient très fournis en détails. « Peut-être trop » pensions-nous, mais nous ne savions pas la facilité et la précision qu'ont les jeunes capverdiens pour dessiner à main levée.

Ils choisissent des couleurs légèrement cassées, mais créant une harmonie dans l'ensemble du dessin.

Le résultat est magnifique :

Nédir a voulu parler de la sécheresse, symbolisée par la chute des feuilles...

Scènes de la vie à Tarrafal : le père pêcheur, la mère porte le poisson et garde les enfants. Merci Stéphanie.

 En plus des fanions, des jeunes filles ont donné des poèmes, des recettes de cuisine…

Merci à toutes et tous, nous prendrons soin de vos cadeaux jusqu'à notre retour en France.

La Route des Mouettes est maintenant décorée d'un pavois franco-capverdien.

 

Dégustation de canne à sucre !

Nous avions rendez-vous à la délégation du Ministère de l'Agriculture et de l'Environnement, à Vila Ribeira Brava à 8H, vendredi.

Levés à 6H, nous sommes devant Shell à 7h pour prendre le premier aluguer pour Ribeira Brava. Difficultés pour le remplir. Après plusieurs tours et détours en ville, des grand-mères au verbe toujours allègre et enjoué s'installent peu à peu à bord, chargées de poissons (et de leurs odeurs difficiles à supporter après le petit déj.), de cartons, de cabas… Nous partons enfin. Les travaux de construction de la route avancent vite. Ce serpent de bitume dans le désert de cailloux donne aux chauffeurs envie de rouler plus vite, attention aux virages ! Ouf !

Ilidio, technicien agricole spécialisé dans le goutte à goutte, nous accueille. Il a étudié à Cuba et parle seulement le portugais et l'espagnol. Il nous propose d'attendre Daniel, un autre technicien agricole spécialisé en production animale, qui parle un peu français. Ce dernier a une réunion qui doit finir à 10h30… Nous attendrons jusque midi, heureusement nous avions un peu de lecture et avec Ilidio, nous échangeons en franco-créolo-portugais sur nos métiers de conseillers agricoles. Des chants d'enfants envahissent le bâtiment du ministère de l'agriculture : « Agua é a vida !... » Sont-ils là pour mettre du poids à la réunion organisée pour le programme MILLENIUM dont nous parlerons plus loin ou est-ce une action de sensibilisation des enfants au respect de l'eau… Nous n'osons pas demander !

Il me donne la liste des produits phytosanitaires homologués au Cap Vert où je trouve de nombreux produits que nous n'utilisons plus, surtout des insecticides. Il me remet aussi le guide technique des productions horticoles et maraichères. J'y trouve des conseils calqués sur nos pratiques de pays riches : engrais 15-5-20, produits phytos, semences F1 (hybrides, dont le paysan ne peut pas ressemer une partie de sa récolte)… Je me demande comment ils vont pouvoir tenir avec un pétrole à plus de 100 $/baril !??? Leur autonomie alimentaire est construite sur une autre dépendance : celles des intrants. C'est mieux pour la conscience : on ne peut rien contre la montée du pétrole.

 Ilidio et Daniel nous emmènent à Faja, la vallée où les français ont réalisé un tunnel pour laisser l'eau captive des roches s'écouler par gravité (voir notre dernier séjour à Sao Nicolau). Un périmètre irrigué de 45 hectares a ainsi vu le jour. Accompagnés de ces techniciens, les paysans nous réservent le meilleur accueil, se laissent volontiers photographier. Ilidio et Daniel nous explique leur métier : formations, accompagnement technique pour l'irrigation, les traitements phytosanitaires ou prophylactiques, montage de projets avec la coopération internationale… des collègues au milieu de l'Antlantique.  

Réservoir de 300 m3 financé par la coopération française, alimentant 15 ha.

 

Ilidio nous montre l'ancien système d'irrigation en levadas qui gaspillait l'eau. Le goutte à goutte est financé par l'état sur une petite surface de certaines exploitations. « Il faut que l'agriculteur s'engage à y produire des légumes et pas de la canne à sucre, pour le Grogue ». Mais, nous voyons quelques parcelles où les paysans passent outre, ce qui semble énerver les techniciens. Les tuyaux sont percés tous les vingt ou les trente centimètres.

Un agriculteur-propriétaire nous offre du manioc.

« Son sol est très argileux. C'est difficile à travailler. Les rendements sont faibles dans ce type de sol : 5 kg au lieu de 10 à 15 par pied.» nous précise Ilidio. D'ailleurs des ouvriers peinent à bêcher.

Je retrouve la terre de la Woëvre meusienne que nos hivers sous l'action du gel et du dégel permettent d'éclater. Ici, j'ajouterais du sable pour alléger, vu les petites surfaces et l'abondance du sable à proximité ! L'agriculteur nous interpelle : « j'arrive à produire 14 kg par pied ! Ici !» dit-il fièrement, nous montrant le sol crevassé. Nous saluons tous sa prouesse technique. Il accepte avec dignité, son corps semble se détendre, le doute dissipé. Nous sourions avec Rémy, retrouvant ici au Cap Vert des attitudes physiques plus fortes que des mots, que nous connaissons bien : Rémy étant du milieu, moi par mon travail. Comme si l'agriculteur ressent, en quelques secondes en se remémorant, depuis le travail du sol au paiement de sa récolte, toute l'énergie qu'il a dû fournir … Son corps se crispe, un peu, nous invitant alors au respect de son travail. Avec pudeur, chaque paysan nous  exprime ainsi la difficulté d'avoir une belle récolte.

Puis, c'est un autre qui nous offre de la canne à sucre.

Nous repartons tous les quatre avec notre bâton de plus d'un mètre cinquante de haut. Nous nous arrêtons devant une autre maison : « c'est chez une agricultrice. » Elle nous propose de nous préparer quelques morceaux de canne pour les mâcher. C'est vrai il est 13h, il commence à faire faim. « C'est la première fois que j'en mange. C'est frais et parfumé. Ca met un coup de fouet.» dis-je en mâchonnant un petit bout de quelques centimètres.

Association de maïs avec des poivrons.L'ombre du maïs évitera aux seconds d'être brûlés par le soleil.

« Ici, c'est un producteur de grogue. » Nous entrons dans une jolie cour verdoyante de plantes mises en pot : fougères, géranium… Un monsieur en fauteuil roulant nous accueille, puis arrive une femme âgée, au visage lumineux de sympathie. « Ils produisent du Grogue à Queimara ». La femme nous tend de petits verres haut de 3 cm… rempli de Grogue. Très fruité, il est nettement le plus agréable de tous ceux que nous avons goûté jusqu'à présent. Rémy finit le mien.

Le soleil semble plus chaud tout à coup ???

Nous croisons un jeune agriculteur président de l'association locale. « Il y a 22 associations dans l'île de Sao Nicolau. Les agriculteurs se regroupent pour acheter du matériel en commun, monter des projets, organiser la vente des légumes sur l'île de Sal, notamment… Lui, il est très dynamique, toujours prêt à tester de nouvelles techniques. Nous pouvons nous appuyer sur lui pour montrer aux autres. Les autres attendent souvent de voir si ça marche» précise Ilidio. « Moi aussi, heureusement que certains ont la même attitude, en France, pour pouvoir avancer… » Suis-je obligée de constater pensant à quelques visionnaires qui se reconnaitront !  

Le Cap Vert est passé de Pays Moins Avancé à celui de Pays à Développement Moyen depuis le 1er janvier 2008. Sous ces appellations que nous trouvons grossière, attribuées à des pays « en voie de développement » par des « pays développés », il faut comprendre que le Cap Vert va mieux économiquement, socialement… mais peu mieux faire ! Affublé de cette étiquette, les « pays émergeants » peuvent prétendre à des aides internationales. Ainsi, un nouveau programme « MILLENIUM », pour l'agriculture, est en train de voir le jour sur les îles de Sao Nicolau, Bovista et Santiago. Je n'ai pas eu de détails très précis, à Praia j'en saurais plus je pense. Mais, Ilidio et Daniel nous montrent quelques parcelles en expérimentation.

Papayes du programme MILLENIUM, avec quelques pieds de courgette dans leur ombre : la monoculture a montré ses limites en Europe, les financeurs de projets de développement tenteraient-ils de ne pas reproduire les mêmes erreurs dans les pays « émergeants » ? Finis les techniques fonctionnant au pétrole (nb : les engrais représentent 65% de l'énergie consommée par les fermes européennes) qui vont avec ? Au système d'aspersion permettant d'économiser l'eau (point positif) sont couplés : variété à croissance rapide et bonne productivité venant de Cuba que les acariens ont déjà l'air d'adorer (donc Décis, insecticide miracle, va intervenir dans peu de temps), engrais solubles directement injectés dans le circuit, espacement d'un mètre cinquante… : pseudo culture pérenne associée à des annuelles. « Ces papayers ont six mois » précise Ilidio, au milieu d'arbres de un mètre cinquante de haut. Le soleil est généreux dans le coin !

Nous quittons nos techniciens-guides vers 16h. Echange d'adresses mail pour envoyer les photos et remerciements sincères pour tout ce temps passé, ces belles rencontres, trop brèves. 

 

Pour finir, quelques dictons, presque philosophiques, entendus sur RFI, où les africains ne font pas que se plaindre du changement climatique et du cours du pétrole trop élevé :

« On ne piétine pas deux fois les testicules d'un aveugle ».

« Quand on sème des épines, on ne va pas sans sabots ».



09/03/2008
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