La Route des Mouettes

Lorient Portugal


Porto Peniche

 Samedi 03/11/07 : A la recherche du soleil !

Quand Caro nous dépose avec nos bagages devant l'aérogare de Ryanair, à Beauvais, celui-ci est bondé : vacances de la Toussaint. L'enregistrement dure donc un peu plus longtemps que d'habitude. Dans l'avion une équipe de supporters de l'OM (match OM Porto mardi prochain) braille des conneries, sauf au décollage et à l'atterrissage où le naturel est dépassé par la frousse de l'avion… L'avion perce rapidement la brume épaisse de Beauvais, le soleil apparait et ne nous quittera plus de la journée.

Aéroport de Porto : grand ciel bleu, 25 °C. Taxi jusqu'à la marina de Leixoes, où La Route des Mouettes nous attend. Un bateau français arrive de Cherbourg, direction Madère. Petite sieste, puis promenade sur le front de mer à la fois très chic (cf. prix des boutiques), en construction (résidences 6 étages avec vue sur la mer) et polluée (raffinerie d'un côté, arrivée des pétroliers au large et déchargement des containers de l'autre).

Avitaillement à « Bonjour Moderne » (fruits, légumes, poisson, bières pour le capitaine…). A 17H30, il fait nuit. Nous sommes bien dans le bateau, ça nous manquait… « Ouf, j'en avais marre des préparatifs… » C'est parti pour 10 mois !

 

Dimanche 04/11/07 : Remise en forme de l'équipage.

Après une bonne nuit, nous optons pour un petit déj' léger avant de faire quelques foulées le long du front de mer (dure dure la reprise, une pensée pour les copains qui courent à St Nicolas), étirements sur la plage où les surfers s'éclatent dans les rouleaux, petit tour à pied pour finir dans les ruelles au dessus de la marina, jusqu'au petit fort. Douche, rangement dans le bateau…

Lumière magnifique : toujours pas de nuage, mais la lumière est celle de l'hiver, les teintes sont orangées, dorées… bref très reposant. Toujours 23-25 °C, mais la nuit 10°C.

Direction Porto en bus, vers 14H00. Petites ruelles escarpées. Gare, églises décorées d' « azulejos », des carreaux de céramiques peints souvent en bleu de Delft importé de Hollande. Ils sont devenus l'emblème du pays. Descente vers le Douro, le fleuve qui traverse Porto pour apercevoir les maisons de Porto (le vin). En 1820, suite à un réchauffement exceptionnel, les raisins très sucrés, donnent un vin très apprécié des Britaniques. Les années suivantes, les sociétés viticoles y ajoutent de l'aguadente (eau de vie), afin d'arrêter la fermentation et de fixer le sucre du vin, inaugurant ainsi les débuts de ce nectar puissant.

Lundi 05/11/07 : Leixoes – Ria de Aveiro, à la recherche du rayon vert.

Toujours beau temps, mais pas de vent… Nous partons quand même, direction le Sud.

Sortie de Leixoes, le pays des mouettes et des goels !

Après la douche, le petit déj sur le pont (si si c'est possible en novembre), nous nous répartissons les tâches. Je vais à la recherche d'une bouteille de gaz, le dictionnaire et le plan de Leixoes à la main. Quand je reviens Rémy a sorti le moteur hors bord et l'annexe (bateau pneumatique gonflable qui nous permet d'aller à terre, lors des mouillages) ; le moteur de la Mouette est vérifié, il ronronne déjà pour se chauffer ; le plein d'eau est fait… Bref larguons les amarres !

Le moteur dans les oreilles nous filons à 5.5 nds (nœuds). Le génois essaye de nous aider de son mieux, mais il pend lamentablement, oublié par les vents.

Nous arrivons à Aveiro avec le coucher de soleil. Rémy est à la barre, il regarde devant le chenal ; moi, je guette le rayon vert. Pas vu. Guidés par un pêcheur sympa, nous évitons les bancs de sable et les filets. A la tombée de la nuit, nous jetons l'ancre près d'un deux mâts. Petite baie sympa. Port de pêche avec des petites barques de couleur d'après le guide nautique, nous vérifierons demain vu qu'il fait nuit. Installation de lampe en autonomie (batteries chargées à bloc grâce au panneau solaire, pas l'éolienne à cause de la pétole de la journée).

 Mardi 06/11/07 : Dieppe est battu.

Premier réveil à 06H40 pour avoir la météo sur RFI. Sans résultat. Deuxième réveil, une heure après. Idem. Troisième réveil moins voulu : un pécheur a pris son filet dans notre ancre. Rémy crois une seconde qu'on essaye de nous piquer le mouillage. Rien de bien grave en fait, plus de bruit que de mal.

Nous partons de bonne heure direction FIGUEIRA DOZ

Grande plage de sable blanc, parsemée de quelques petites villes, pour nous accompagner jusqu'au CAPO DE MONDEGO, où la poésie s'arrête avec les volutes d'une cimenterie. FIGUEIRA apparait derrière ce halot de fumée, dans le fond d'une baie, bordée elle aussi d'une inévitable plage de sable.

Ville moderne et huppée, Figueira parait un peu déserte à cette saison. Un autre bateau français arrive, venant de la méditerranée. Problème de moteur.

Nous voulons faire le plein. Seule pompe ouverte, celle des docks de pêche. Nous voici partis pour plus de 2H30 d'attente dans un endroit nauséabond, où des milliers de mouettes et de poissons nettoient comme ils peuvent les déchets des pêcheurs. « Dieppe est battu ! » constate Rémy.

Figueira, rive gauche. Le port de pêche...

Une panne de l'usine à glace mobilise tout le monde sur le quai. « Dans cinq minutes, je vous sers. » nous répète au moins dix fois un homme en chemise, qui dénote avec toute cette crasse. C'est à nous dégoutter du poisson.

 

C'est à la nuit totale que nous regagnions la marina. Heureusement, la douche nous fera oublier cet incident. Je crois que je n'ai jamais autant apprécié l'odeur de mon gel douche.

 

Mercredi 07/11/07 : Enfin les dauphins.

Météo au port : toujours pétole, même si ce matin vers 06H il y avait bien 15 nds. Un petit saut dans un cybercafé pour donner des nouvelles rapides à la famille.

Côté rive droite, Figueira est très hupée.

Nous faisons notre marché dans des halles couvertes, aux étalages colorés. Pommes, poires, morue salée, poulet rôti. Bavardage avec un équipage français venant de Bretagne, allant vers la méditerranée quand le temps le permettra pour passer Gibraltar : sûrement pas avant le printemps.

Nous partons vers Nazaré vers 13h30… au moteur. Tentative de voile durant quelques heures. Lecture, thé, sieste, journal de bord… Nous récupérons des derniers mois, à courrir partout. La journée passe vite, bien que nous serions mieux à la voile. A la tombée de la nuit, les dauphins viennent jouer avec l'étrave de La Mouette. Ils resteront avec nous jusqu'à Nazaré. Leurs cris stridents raisonnent dans le bateau. Arrivée à Nazaré, vers 21H. Nous n'avons pas été jusqu'à Martinho do Porto, charmante petite baie en demie lune. « Je ne le sens pas de nuit. Rappelles-toi les alignements n'étaient pas allumés à Aveiro alors que c'était plein de cargos… Je crois demain matin nous aurons le temps d'y passer » dis-je à Rémy.

Nazaré, charmant petit port de pêche… industrielle. Ses odeurs, ses lumières blafardes, les ouvriers sur les quais en train de faire leur pose syndicale.

 

Jeudi 08/11/07 : bonite, poisson lune, du vent… mais dans le pif !

Sortie du port de Nazaré.

 Toujours la même houle lente et molle à notre travers, du vent mais dans l'avant du bateau. Nous ne nous arrêterons pas à Martinho do Porto, des bancs de sable mouvant rendent l'approche dangereuse d'après les responsables de cette charmante baie.

Nous optons pour les « Ilha da Berlengas », une réserve ornithologique et marine crée en 1981. Site classé depuis Natura 2000 qui couvre 9000 ha environ dont 160 ha de terre. Roche ocre que les oiseaux pointillent de blanc.

 

Petit fort construit par des moines au 17ème siècle « Forte de sao Joa Batista », lassés d'être régulièrement pillés par les pirates. Nous ne débarquerons pas, le mouillage ne semble pas sûr. Nous laissons les oiseaux (mouettes, eiders, macareux, migrateurs…) sur leur île.

Comme nous avions aperçu une Bonite devant l'ILHA DA BERLANGA, Rémy sort la canne que Claude lui a offerte, les rapalas… Sans succès. Nous serons accueillis dans la baie de Péniche par un poisson lune frétillant son gros ventre comme il peut pour avancer.

Moteur coupé, ouf ça fait du bien aux oreilles. Place au ponton visiteur dans le chenal de sortie du port. La nuit s'annonce agitée.

Rencontre avec des français qui ont « vendus entreprises, femmes et maison » pour partir au Cap Vert pour faire du business… Bref une autre philosophie du Cap Vert que nous.


09/11/2007
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Journal de bord Lorient Porto

Lorient Porto

10/10/07, 8h15 : départ pour Porto.

Equipage : Claude FOUTREL, David GALL, Rémy BLOSSEVILLE.

Beau temps, vent N/NE 10 nds. C'est parti. Claude est étonné par les mouvements doux du bateau. David demande si c'est ça le mauvais temps. « Eh bien non, c'est la houle atlantique ».

Jusqu'au 13/10 :

Les descentes à l'intérieur du bateau sont rares, ça va durer qq jours, le temps de s'amariner. Les nuits sont plus agitées. « Nous dormons sur des couchettes savonnées », ballottés par la houle plus forte la nuit. Le bateau marche bien : plus de 130 miles/j.

Claude confirme ses talents de cuistot ! Pour le grand plaisir de tous.

 Samedi 13/10/07 :

Petits coups de vent, jusqu'à 25 nds dans l'après midi. Surfs à 7.6 nds. Puis à partir de 3h00 du mat : plus rien.

Le Cap Finistere

16 H de moteur pour arriver à PORTOSIN.

Arrivée à Portosin baie de Muros à 19 H. Après une bonne douche, Claude nous paie une bonne douche au club.

Dimanche 14/10 :

Départ 07h30, avant la première messe. Petit vent frais en température : 1.7 nds ! La motogodille va encore tourner toute la journée.

Arrêt à Baiona. Après avoir débordé les cailloux de Las Serralleiras, très impressionnants. Tapas en ville, ambiance côte d'azur.

Lundi 15/10/07 :

Départ pour Viana do Castello. Nous sommes maintenant au Portugal.

Toujours de la motogodille. Pêche miraculeuse : deux fous de Bassan, bien agressifs qui avaient pris les leurres pour un steak saignant !

Nuit tranquille.

Mardi 16/10/07 :

Toujours plein soleil et très peu de vent, jusqu'à Leixoes.

Claude, grâce à son IRRIDIUM, retient des places d'avion pour le lendemain.

Nous n'avons pas mouillé à l'extérieur du port, le corps mort étant plus grand que le bateau (cf. pétroliers).

Petite ballade en bus jusqu'à Porto. Restaurant sur le RIO DOURO, face aux enseignes illuminées des maisons de Porto. A vue du pont PONTE DOM LUIS Ier. Petit Porto en apéro obligé !

Mercredi 17/10/07 :

Tout est ok, le bateau est en sécurité gardé par les affaires maritimes, les carabiniers et la douane.

Décollage vers Beauvais où Jean Louis et Sampone nous attendent.

Excellente ambiance pour ce convoyage. Merci à tous.


15/11/2007
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Peniche à Lisbonne

Jeudi 14/11/07 :

Nous attendons la météo pour savoir si nous partons direct vers Madère.

Nous pensons aller jusqu'à Sines (lieu de naissance de Vasco de Gama), puis peut-être vers l'Algarve si le temps n'est pas favorable pour la traversée, notamment Faro parait intéressante à visiter.

 

Mercredi 14/11/07 : malgré les grèves, le trafic est fluide !

Petite pensée pour les grévistes.

Installation de l'antenne radio extérieure pour Rémy. Plein d'eau et nettoyage du pont pour moi.

Avitaillement en produits frais au marché de la RIBEIRA. Pommes, poires, patates douces, gros haricots plats, courgettes, tomates, oignons, oranges : pour 10 €, nous avons un plein cabas qu'il faut porter à deux ! Achat de cartes postales, dictionnaire Français/Portugais (si si on va s'y mettre pour de vrai), CD Cap vert. Dorade Coryphène (petite) pour ce soir. Piments plus pour la déco que pour le « pili pili ».

Descente du Tage avec le courant. « Dinette » en navigant. Arrivés à Oeiras, la marrée se fait sentir. Nous arrivons sans encombre pousser par 18 nds de vent.

Grande lessive, Rémy s'y colle, un livre à la main : nous profitons du grand confort de cette marina : machine à laver et sèche linge. Moi, pianotage sur Internet. La météo pour la traversée sur Madère semble moins bonne. Demandons conseils à « Denis Portion », notre routeur bénévole « cela m'entraine pour l'AG2R du printemps prochain ». Merci quand même.

Dorade excellente, aux petits oignons.

Tri des photos, recadrage. Préparation de ce journal de bord jusque tard dans la nuit.

 

Mardi 13/11/07 : journée tourisme.

Aujourd'hui nous jouons les touristes. Il fait chaud ce matin : plus de 25°C. Arrêt aux halls de la Ribeira : poissons, fruits, légume, boucheries, ... nous regardons les étalages étonnés des prix des fruits. « 0.50€/kg de pommes, 1€ le kilo de patate douce, 0.75€ pour les tomates ; nous avions oublié que les fruits et légumes pouvaient être si peu chers ».

« Place du Commerce » : quelques mots sur internet pour la famille depuis la borne du syndicat d'initiative. Il y aurait de la neige en France… C'est vrai qu'ici les décos de Noël nous font sourire sous le soleil.

Visite guidée de Lisbonne en bus : défilés de quartiers tantôt modernes, tantôt vieillots, toujours colorés d'ocres, bleus, rouge terre… , remplis de gens en train de parler, de rire, de s'engueuler… klaxons, coups de frein brusques, embardées : la conduite portugaise est saccadée, mais il faut que ça passe. 

 

Un petit saut jusqu'au quartier de Belem. Nous montons dans le monument des découvertes. Le coucher de soleil rend l'endroit encore plus magique.

Attente du bus 28 dans le froid qui tombe toujours avec la nuit. Le bruit, le mouvement… ont eu raison des navigateurs. Demain, nous repartons vers l'embouchure du Tage : retour vers le large, les embruns, les dauphins !

 

Lundi 12/11/07 : à Santarem, rencontre avec José FREIRE l'animateur d'APOSOLO.

Nous n'avons pas réussi à joindre José, mais nous partons en bus jusqu'à la gare routière « REDE EXPRESSOS». Quel sera l'aboutissement de cette journée ? Nous verrons bien, nous essayons.

Sur  la route de Santarem

Appel concluant depuis la gare. Nous avons un bus dans les 5 minutes. Nous arrivons avant 11H55. Nous voulons déjeuner avec José, un autre technicien se joint à nous ; il est responsable du développement de la culture de la betterave sucrière pour le Portugal (1000 ha de surface actuellement). Nous déjeunons dans un restaurant typique où des peintures de corrida ornent les murs. Musique portugaise, ce n'est pas du fado, c'est plus guai. Je ne connais pas. José insiste pour nous invité.

Présentation de l'association (je vous prépare un autre article qui sera dans la rubrique Agro-écologie), échanges techniques en français, anglais, portugais. Nous nous quittons en nous promettant d'essayer de se revoir et d'aller sur le terrain. La présidente d'APOSOLO nous a même invités pour découvrir sa ferme, mais elle est près de la frontière espagnole. José nous montre sur Google Earth la vue par satellite de la région. Grosses pastilles vertes pour les champs irrigués, vallée alluvionnaire… Peut-être aurons-nous la chance de revenir ? Je montre le site de la Chambre d'Agriculture à José ; je lui explique les particularités du département et l'intérêt du sans  labour selon les types de sol, d'exploitations…

Rencontre avec José FREIRE de l'association APOSOLO

Vallée du Tage depuis les fortifications de Santarem.

Nous reprenons le bus de 16H45. Traversée de Lisbonne en métro (propre, plus large qu'à Paris). Arrêt de repérage aux halls de la RIBEIRA. Fermées bien sûr à cette heure ; nous reviendrons demain. Recherche d'une épicerie, nous tombons sur une supérette dans quartier qui sent la difficulté économique.

Rémy teste tard des branchements pour recharger les batteries du bord depuis le branchement au ponton « comme ça, le frigo peut tourner même la nuit ». Moi, je lis en vain une page d'Anita Conti.

 

Dimanche 11/11/07 : trois marinas, cinq places de ponton.

Nous profitons de la marrée pour remonter le Tage.

Optimists dans le clapot du fleuve, quelques photos pour Elodie, afin de lui montrer l'école des jeunes de Lisbonne… Hervé a raison de se battre pour qu'à Dieppe le même spectacle ait lieu dans l'arrière port.

Nous nous arrêtons dans la marina au pied du « monument des découvertes ». Nous nous faisons jeter gentiment. Direction la marina de l'autre côté du « pont du 25 avril ». Le Queen Mary II nous salue.

Le monument des découvertes.

 

Le pont du 25 avril et JC nous souhaitant la bienvenue.

 

Recherche du ponton visiteur. La Mouette poussée par le vent ne veut pas tourner  comme le veut Rémy. Il est 14H, les estomacs nous le rappellent. Notre patience commence à diminuer. Amarrage sauvage à un ponton, essai dans une place trop petite en largeur, erreur de ponton… enfin nous avons un anneau pour quelques jours, il est 16h00 !

Direction centre ville pour premiers repérages.

Tentatives de joindre José FREIRE de l'association APOSOLO (association de l'Agriculture de Conservation du Portugal). Grands questionnements sur l'orientation agricole de notre voyage…

 

Samedi  10/11/07 : le Tage c'est pour demain !

Réveil 6H00. Petit déj', douche, règlement du port. Nettoyage du pont que les mouettes ont repeint de façon aléatoire et odorante. Vérification du moteur : huile, eau, courroie.

Départ 8H00. Un peu de vent, puis jusque 20 nds : pris un ris. Puis changement de direction et de vitesse en permanence : arrêt du moteur, dérouler génois, lâcher un peu d'écoute, reprendre, border à fond,  enrouler génois, reprise du moteur… La veste de quart est nécessaire, car le vent est frais. Toujours soleil, mais côte brumeuse et ciel se voile peu à peu derrière des alto stratus.

Les dauphins nous accompagnent encore...

Nous bifurquons après le CAPO CARRON , Cap au 170° vers Oeiras. Nous pensions aller jusqu'à Lisbonne, mais le Tage ne veut pas. La marrée redescend, le courant nous fait face : 0.38 nds. Nous dormirons à Oeiras. Tant mieux, il fait nuit depuis une heure.

 

Toujours dur de trouver le ponton visiteur. Nous nous asseyons devant une bière partagée à deux vers 19H00. Une bonne journée de passée… une de plus.

Le Pont du 25 Avril nous salue de loin de ses lumières.

 

Vendredi 09/11/07 : La Mouette a du mal de surfer !

Pêcheurs sur le quai en train de refaire leurs filets, discussions tel un ronron de moteur que nous ne comprenons pas. Rapides échanges, quelques photos pour garder en mémoire ces gestes qui ont traversé les générations : précision, dextérité…

Petit tour de 2H00 à pied jusqu'à la pointe qui nous avait accueillis hier.

Assoiffés (non avons oublié l'eau, il faut encore améliorer l'organisation !!) et l'appétit aiguisé par les odeurs d'oignons grillés, d'épices… nous cherchons un petit restau pour y déguster du poisson. Brochette de poissons grillée et calamars grillés accompagnés de pommes vapeur, salade verte, tomate et une énorme rondelle de citron. Un régal pour pas cher !

Direction le point internet pour donner des nouvelles à la famille et tenter de remettre le blog à jour.  Je ne sais pas si l'ADSL n'existe pas encore partout, mais ce fut laborieux… : difficultés pour ouvrir le blog, word de l'ordi non compatible avec le mien… Bref, nous étions résignés puisque la fermeture était proche quand le patron du point internet nous a proposé son poste… En deux clics, le journal de bord est installé.

Nous regagnions la Mouette qui tire sur ses amarres, chahutée par les vagues des bateaux de pêche. Ce n'est pas grave, il nous en faudrait plus pour ne pas dormir ce soir, Internet nous a achevés !


15/11/2007
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Bloqués pour quelques jours

Voici les derniers messages de nos routeurs "anges gardiens" :

Notre message, le 13/11/07 :

En mauvais marins, nous avons profité pour visiter Lisbonne, nous regardons Cotweb pour un depart direct vers Madere depuis la baie du Tage... mais la donne semble avoir changé.
Peux tu nous en dire plus ? Meme globalement.
> Demain matin nous pouvons consulter notre messagerie.

> Bises portugaises.

> Nath et Mimi

 

Leurs réponses :

Denis "Portion", le 14/11/07.

Salut les zamis,

bon alors c'est la guerre sur l'atlantique, une depression arrive sur vous dans les 72h elle est pleine face avec environ 40 nd donc pas possible de passer tout de suite; le mieux pas bouger avant lundi, en espérant que les autres plus au large ne bouge pas trop ce qui n'est pas certain

Une alternative suivant votre buiness descendre jusqu'à Portimao mais il faut y être dans 2jours et demi maxi

toutes ces infos ont été recoupées avec Daniel, vous pouvez lui passer un mail ou lui telephoner pour un petit breef avec lui ce qui est sur c'est que le vent arrive  ses coordonnees Daniel.

Je vais suivre l'évolution de près et je vous tiens au courant n'hésitez surtout pas à contacter Daniel c'est une passion pour lui et un super rpouteur

je regarde demain jeudi matin pour vous passer d'autres infos météo

A+

DENIS 

 

Dan le 16/11/07

Bonsoir Nath  Rémy
Merci pour votre message .Ce sera un plaisir de vous suivre et de vous aider
si besoin pour votre périple sur La Route des Mouettes. Concernant votre
descente sur Madeire il est au vu des prévisions actuelles plus sage d'
attendre que les conditions de vent évolues un peu plus favorablement  ce
qui doit être le cas après le22/11 sans trop de possibilité même de
descendre sur le S car vous etes confrontés a du SE Faible 12nds mais
fraîchit 20nds courant de journée de vendredi puis 25nds avec l' approche du
front centré 38°N 21°W vire S pour la journée de samedi 17/11 . UN second
front associé plus fort arrive rapidement dimanche 19/11 donnant du SW 25nds
sur toute la zone . Donc patience encore qq jours  . Dis moi ce que tu en
penses ? J' ai demandé aussi a d' autres bateaux de se mettre a l' abri sur
Cascais .
Pour la suite quel moyen de communication avez vous a bord ? Si vous avez un
irridium pas de soucis je vous enverrais mon avis si besoin . Amitiés a vous
 et comptez sur mon aide Dan
Bonjou!!! a vous je crois que l' on dit cela chez vous

 


16/11/2007
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Journal de bord du 15 au 23 novembre

Nous avons donc prolongé notre visite de Lisboa : Musée de la marine, musée de l'archéologie, centre culturel de Belem… et aussi la rencontre avec Gabriela, agricultrice à ELVAS (cf. agro-écologie).

Marina d'Oeiras...

... voiliers, au milieu desquels La Mouette est toute petite (fond à droite).

Musée de la marine.Une grande oeuvre,... chaud devant !

Nous revoyons les gestes des pêcheurs de Peniche.

 

Nous utilisons le train depuis OEIRAS, qui nous dépose à CAIS de SODRE. De là partent, bus, métro…

Les transports ne sont pas chers : 0.70 € pour un ticket de métro, 2.2 € pour aller retour OEIRAS LISBOA, 1.7 € pour le bus.  Le train est plus large qu'en France, donc plus spacieux ; très propre pour un train de banlieue ; de la musique est diffusée.

Nous panachons notre programme avec les réparations, montages de nouveau matériel sur le bateau… :

SECURITE

-          Déplacement des « lignes de vie ». La « ligne de vie » est une sangle qui va de l'avant à l'arrière du bateau, pour crocher le harnais, à l'aide d'un mousqueton, que nous portons chacun en mer ; nous pouvons aller et venir jusqu'au pied du mât en toute sécurité ; nous sommes assurés de ne pas tomber à l'eau, ce qui serait insurmontable, étant deux à bord. Il y en a deux : une pour chaque côté du bateau.

-          Installation de la balise de détresse KANNAD et du harnais avec bout 50 m flottant.

-          Installation du ridoir PELLICAN, qui permet de monter « la petite voile de gros temps », le tourmentin.

-          Installation de l'échelle de bain, mais qui sert aussi à remonter sur le bateau en cas d'éjection.

Pour l'anecdote, Pierre Yves GUENNEC, notre ami lorientais qui a participé aux deux dernières routes du Rhum, a eu d'ailleurs une grosse frayeur. L'an passé, peu après le départ de St Malo, un filet de pêche s'est pris sous le bateau. Profitant d'une accalmie, Pierre Yves plonge pour couper au couteau ce maudit filet qui le ralentit. L'eau est froide, il se dépêche, n'arrive pas à enlever tout. Il décide de remonter à bord et constate qu'il n'a pas pensé à libérer l'échelle. Il mettra plus d'une demi-heure, ce grand gaillard de plus 1m90, s'épuisant dans l'eau à réussir à remonter sur la jupe arrière de Jeunes Dirigeants. Il a réussi heureusement et a fini deuxième de cette magnifique régate. « J'ai eu chaud, j'ai cru que j'y restais. Tout ça parce que je n'avais pas pensé à libérer le bout de l'échelle », nous a confié Pierrot, en août dernier, en voyant que nous n'étions pas équipés.

-          Passer la bosse du troisième ris et les garcettes.

-          Tirer le câble à travers le bateau et monter l'antenne du téléphone par satellite IRRIDIUM.

DIVERS

-          Raccommodage du cagnard tribord déchiré par les amarres à LEIXOS.

-          Renforcer les charnières du coffre avant.

 

Bricolage à bord : Cherchez Rémy ??? Si si, il est là !

 

La météo pendant ce temps-là…

Voici le barographe.

En haut, la pression atmosphérique de la semaine dernière (environ 1030 hp, du jamais vu pour des dieppois) et la jolie chute à 1000 hp. Bon je sais 1000 hp pour des français en plein dans les dépressions d'hiver ça parait haut, mais c'est la variation qui fait mal…

Nos routeurs ne s'étaient pas trompés. Le Tage, si beau depuis notre arrivée, s'est transformé avec la descente de la marée (vent contre courant) en un cahot écumant, avec des déferlantes courtes et saccagées. Grosses pluies, notamment la nuit de lundi à mardi, nous pensons plus de 100 mm.

Nous pensions repartir après notre escapade à ELVAS. D'ailleurs, pour Denis c'était tout bon. Il nous a appelés dans le bus pour nous le dire, il avait envoyé ce message :

 Salut à vous "o" gens du sud,

Bon pour moi c'est tout bon route directe jusqu'à madère la météo prévue se confirme c'est comme prévu et vous devriez avoir du bon temps pour la descente

comme convenu on reste au contact par mail on va pouvoir tester l'iridium ces prochain jour via l'ordi . Bonne nav

A+ Denis

Coup de téléphone jeudi matin, 8h heure Portugal, Denis nous annonce qu'il revoit sa copie, il nous a envoyé un mail que nous n'avons pas encore lu, puisque la marina ouvre à 8h30… :

 Salut les chefs,

Bon les nouvelles sont pas claires , la depression qui devait s'évacué sur l'Afrique nous joue des tours et remonte pour se combler sur Gibraltar et nous envoie du vent plus fort que prévu.

On a parlé avec Dan ce soir (+ de 30mn) il est bavard et on a mélangé la pâte voilà ce qu'il en sort: On vous suggère départ pas avant lundi matin 26.Entre temps çà va souffler encore fort au moins 25nd et même 40nd plus loin, il faut laisser passé encore ce coup de vent, un départ le 26 à 7h00 local serait souhaitable on a 20/22nd de N/NE ensuite çest bon avec 18nd de N/NE et on devrait être tranquille jusqu'à Madère.

C'est les aléas de la météo désolé de ce contre temps mais les nuages nous donne du fil à retordre.

Je suis sur la route demain jeudi mais je vous tel dès que c'est bon OK

J'espère qu'il vous reste des choses a visiter ...

Bonne journée; merci de me donner si vous pouvez vos observations et ce que vous avez comme temps et baro

Boujou pi des gommes

A+ Denis   

 Le départ direct pour Madère, plus précisément Porto Santo sera donc pour Lundi matin.

Aujourd'hui vendredi 23/11, le baro est remonté et remonte toujours, OEIRAS. Il a passé les 1015 hp à 11h00. Nous avons eu qq grains cette nuit. C'est au large que ça rigole pas : 30-40 nds. 

Programme de la journée : blog, installation du téléphone IRRIDIUM près de la table à cartes ; ravitaillement alimentaire au centre commercial d'OEIRAS (15 min à pied) ; concert de FADO*.

*Nous ne savons pas encore si nous aurons des places pour le concert de FADO ce soir. Mais, notre bonne étoile nous aide. Avant d'aller nous doucher, je demande à la jeune fille de la marina, si elle peut se renseigner où se trouve exactement le concert et si il reste des places disponibles. Après ma douche, je passe aux nouvelles. « Les réservations se font de 11H à 18H, je rappellerais. »me propose-t-elle gentiment. Ne sachant pas où se trouve l'auditorium, elle demande à une femme présente dans le hall. Celle-ci lui conseille(en portugais) d'appeler un numéro… Compte tenu de son caractère directif, elle semble avoir des contacts qui nous aideront peut-être à voir un concert de FADO, avant de partir du Portugal...  

 

 


23/11/2007
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