La Route des Mouettes

Sal


Nouvel équipage

Ce soir, arrivée de Catherine, Isabelle, Patrick et Philippe, les copains du club de plongée de Dieppe.

Programme de cette semaine... si nous osons vous dévoiler quelques infos :

- palmes, masque, tuba en eau turquoise;

- carnaval à l'ïle de Sao Nicolau ;

- voilepour changer d'île... sans oublier les "à côtés" habituels : poissons grillés, rando...


28/01/2008
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Ilha do Sal : changement de vie matérielle.

Partis le 16 janvier de l'île de la Gomera...

Le vent d'Afrique nous a poussé doucement vers le Sud, mais nous a laissé des souvenirs dans les cordages : devinez de quel côté venait le vent ??? 

(plus de détails sur la traversée, prochainement...)

Arrivée le 22 janvier vers 15h, adieu les polaires !

Nous avons fait la clairance le lendemain. Ambiance bon enfant au bureau de police : un premier bureau sert d'accueil, un jeune garçon en civil nous traduit un peu les papiers ; deux policiers dans le fond de la pièce en train de regarder… la télévision. Nous payons une taxe d'arrivée de 1 €, nous en paierons une autre de 2 € à notre départ de l'île.

Nous hissons le grand pavois décoré par les jeunes du collèges de St Nicolas d'Aliermont. Les autres plaisanciers s'arrêtent pour nous féliciter d'arborer un si beau pavois.

Beaucoup d'animation sur le petit quai de Palmeira : pêcheurs, enfants, touristes, chiens efflanqués...

Entre deux arrivages de pêche, le calme revient. Nettoyage du poisson sur le quai de débarquement.

Le mouillage est bien abrité, mais les deux premiers jours une grosse houle de Nord Ouest s'engouffre dans la baie : nous sommes encore plus ballottés la nuit que lors de la traversée. 

A terre, le village dispose de beaucoup de facilités : boulangerie, épicerie, Internet, laverie,… mais les prix sont parfois abusifs ou variables d'un jour à l'autre ??!! Il faut donc bien demander et négocier avant toute transaction.

La monnaie locale est l'escudos : 1 € = 110 Escudos.

La ville la plus proche est Espargos. Pour s'y rendre nous prenons des « Aluger » (mini bus local) ; même remarque que précédemment pour les tarifs.

Pour l'approvisionnement en eau, nous allons à la « fontanaria » de l'autre côté du village, avec nos bidons (20 L). C'est comme ça pour tous les habitants, toute l'année. Nous payons 11 escudos pour 25 L. Heureusement que nous avons un petit chariot, mais à côté de nous les femmes (eh oui pas un homme pour ça) du village chargent les mêmes bidons sur leur tête.

Ravitaillement du bateau en eau : 240 L dans la matinée, avec trois bidons de 20 L. Nous apprenons la valeur de l'eau !

 

Pour le gasoil, nous avons été nous approvisionner chez Shell, au dépôt où le carburant est débarqué des pétroliers. Expédition en annexe, pas loin heureusement. Ils nous servent dans des fûts métalliques de 30 L « pour éviter l'électricité statique » nous dit le pompiste ( ??). C'est plutôt que le robinet est sans compteur. Nous avons donc transvasé les bidons en métal dans nos bidons plastiques sur la plage… puis départ dans les vagues avec notre chargement odorant ! Prix intéressant : 2080 esc. les 30 L.

Les pêcheurs locaux ont des barques multicolores, seuls deux ou trois bateaux sont des petits chalutiers de 12 m environ. Leurs mouillages ne sont pas très académiques ; des bouts trainent partout entre deux eaux, il faut slalomer. Le plus dur c'est la nuit !

Livraison de poisson frais à bord. Le rouge à pois bleu est délicieux , grillé ou en matelotte, comme on veut !

Pour respecter la tradition qui veut que nous arborions le drapeau du pays où se trouve le bateau, nous avons cherché en vain dans les magasins... 7 € le drapeau de 10 x 10, monoface. Nous optons pour une fabrication artisanale !

Tous les équipages des voiliers fraternisent. Ils viennent de France, Suède, Finlande, Hollande, Suisse. Sept voiliers français, les plus nombreux, originaires de Marseille, Nice, … et même Chamonix ! Le plus petit bateau fait moins de 8 m. Beaucoup sont en partance pour le Sénégal avant une traversée vers le Brésil, d'autres sont là depuis deux mois et pensent rester.

Samedi soir : c'est la fête dans Palmeira. Nous nous retrouvons dans une petite ruelle avec cinq bateaux français et les locaux pour une brochette-punch party.

 

Le désert en scooter.

Patrick et Nadia, sur un catamaran, sont venus avec un scooter (routier) à bord. Ils nous le prêtent une journée pour découvrir l'île à notre guise.

Paysages désertiques. Le vent est l'ennemi numéro un suivi de prés par le manque d'eau.

 

O Pedra Lume : salines naturelles dans le cratère d'un ancien volcan, situé plus bas que le niveau de la mer

 

Nous nous baignons dans une eau 26 fois plus salée que la mer ! Très facile d'y rentrer, encore plus de flotter, mais gare aux yeux. Rémy a plongé les yeux fermés, mais lors de leur ouverture : aie, aie aie ! Idem pour les petites coupures et autres plaies. « Ca pique ! »

Sans les mains, sans les pieds, ça flotte toujours ! 

Des familles viennent chercher du sel pour conserver le poisson ou le poulet, ne disposant pas de frigo

L'exploitation et la commercialisation du sel a été très importante pour l'économie de l'île, elle s'est arrêtée lors de l'indépendance du Cap Vert. Un guide sur place nous a expliqué qu'il y a déjà plusieurs siècles, les maures venaient depuis l'Afrique pour récupérer ce sel.

Seuls quelques vestiges subsistent : pilonnes de l'ancien téléférique jusqu'à un hangar en bois où le sel était conditionné ; plus bas des péniches rouillées servaient au transbordement du sel jusqu'aux bateaux en rade.

Détail d'un pilier du hangar : le bois se fait velours !

 

Direction Santa Maria, nous roulons sur une route au milieu du désert. Quelques baraquements de cap verdiens contrastent avec les verrues en béton pour les touristes : les uns doivent faire des kilomètres pour aller chercher l'eau, les autres admirent les plantes grasses, les palmiers… irrigués au goutte à goutte.

 

Santa Maria

Juste avant d'arriver à Santa Maria, une forêt de grues apparait à l'horizon : ça bétonne à fond ! Projet de marina, golf… Sur le bord de la route, une pépinière de palmiers, aloès vera… pour agrémenter les futurs hôtels 5 étoiles, alors qu'aucun légume n'est cultivé sur l'île !

Nous dégustons des spaghettis à la… langouste dans un petit restaurant. Nous léchons l'assiette et les pattes de la bête. Tant et si bien que le patron heureux de voir des clients qui apprécient la cuisine, nous offre le café avec plaisir. 

Pour nous dessaler de notre bain à la saline, nous piquons une tête à la magnifique plage de Santa Maria.

Nous retournons avec plaisir à Palmeira, où la sono du dimanche soir bat son plein. Fiesta assurée ce soir.

Nous nous coucherons heureux de cette belle journée.

 


28/01/2008
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