Peniche à Lisbonne
Jeudi 14/11/07 :
Nous attendons la météo pour savoir si nous partons direct vers Madère.
Nous pensons aller jusqu'à Sines (lieu de naissance de Vasco de Gama), puis peut-être vers l'Algarve si le temps n'est pas favorable pour la traversée, notamment Faro parait intéressante à visiter.
Mercredi 14/11/07 : malgré les grèves, le trafic est fluide !
Petite pensée pour les grévistes.
Installation de l'antenne radio extérieure pour Rémy. Plein d'eau et nettoyage du pont pour moi.
Avitaillement en produits frais au marché de la RIBEIRA. Pommes, poires, patates douces, gros haricots plats, courgettes, tomates, oignons, oranges : pour 10 €, nous avons un plein cabas qu'il faut porter à deux ! Achat de cartes postales, dictionnaire Français/Portugais (si si on va s'y mettre pour de vrai), CD Cap vert. Dorade Coryphène (petite) pour ce soir. Piments plus pour la déco que pour le « pili pili ».
Descente du Tage avec le courant. « Dinette » en navigant. Arrivés à Oeiras, la marrée se fait sentir. Nous arrivons sans encombre pousser par 18 nds de vent.
Grande lessive, Rémy s'y colle, un livre à la main : nous profitons du grand confort de cette marina : machine à laver et sèche linge. Moi, pianotage sur Internet. La météo pour la traversée sur Madère semble moins bonne. Demandons conseils à « Denis Portion », notre routeur bénévole « cela m'entraine pour l'AG2R du printemps prochain ». Merci quand même.
Dorade excellente, aux petits oignons.
Tri des photos, recadrage. Préparation de ce journal de bord jusque tard dans la nuit.
Mardi 13/11/07 : journée tourisme.
Aujourd'hui nous jouons les touristes. Il fait chaud ce matin : plus de 25°C. Arrêt aux halls de la Ribeira : poissons, fruits, légume, boucheries, ... nous regardons les étalages étonnés des prix des fruits. « 0.50€/kg de pommes, 1€ le kilo de patate douce, 0.75€ pour les tomates ; nous avions oublié que les fruits et légumes pouvaient être si peu chers ».
« Place du Commerce » : quelques mots sur internet pour la famille depuis la borne du syndicat d'initiative. Il y aurait de la neige en France… C'est vrai qu'ici les décos de Noël nous font sourire sous le soleil.
Visite guidée de Lisbonne en bus : défilés de quartiers tantôt modernes, tantôt vieillots, toujours colorés d'ocres, bleus, rouge terre… , remplis de gens en train de parler, de rire, de s'engueuler… klaxons, coups de frein brusques, embardées : la conduite portugaise est saccadée, mais il faut que ça passe.
Un petit saut jusqu'au quartier de Belem. Nous montons dans le monument des découvertes. Le coucher de soleil rend l'endroit encore plus magique.
Attente du bus 28 dans le froid qui tombe toujours avec la nuit. Le bruit, le mouvement… ont eu raison des navigateurs. Demain, nous repartons vers l'embouchure du Tage : retour vers le large, les embruns, les dauphins !
Lundi 12/11/07 : à Santarem, rencontre avec José FREIRE l'animateur d'APOSOLO.
Nous n'avons pas réussi à joindre José, mais nous partons en bus jusqu'à la gare routière « REDE EXPRESSOS». Quel sera l'aboutissement de cette journée ? Nous verrons bien, nous essayons.
Sur la route de Santarem
Appel concluant depuis la gare. Nous avons un bus dans les 5 minutes. Nous arrivons avant 11H55. Nous voulons déjeuner avec José, un autre technicien se joint à nous ; il est responsable du développement de la culture de la betterave sucrière pour le Portugal (1000 ha de surface actuellement). Nous déjeunons dans un restaurant typique où des peintures de corrida ornent les murs. Musique portugaise, ce n'est pas du fado, c'est plus guai. Je ne connais pas. José insiste pour nous invité.
Présentation de l'association (je vous prépare un autre article qui sera dans la rubrique Agro-écologie), échanges techniques en français, anglais, portugais. Nous nous quittons en nous promettant d'essayer de se revoir et d'aller sur le terrain. La présidente d'APOSOLO nous a même invités pour découvrir sa ferme, mais elle est près de la frontière espagnole. José nous montre sur Google Earth la vue par satellite de la région. Grosses pastilles vertes pour les champs irrigués, vallée alluvionnaire… Peut-être aurons-nous la chance de revenir ? Je montre le site de la Chambre d'Agriculture à José ; je lui explique les particularités du département et l'intérêt du sans labour selon les types de sol, d'exploitations…
Rencontre avec José FREIRE de l'association APOSOLO
Vallée du Tage depuis les fortifications de Santarem.
Nous reprenons le bus de 16H45. Traversée de Lisbonne en métro (propre, plus large qu'à Paris). Arrêt de repérage aux halls de la RIBEIRA. Fermées bien sûr à cette heure ; nous reviendrons demain. Recherche d'une épicerie, nous tombons sur une supérette dans quartier qui sent la difficulté économique.
Rémy teste tard des branchements pour recharger les batteries du bord depuis le branchement au ponton « comme ça, le frigo peut tourner même la nuit ». Moi, je lis en vain une page d'Anita Conti.
Dimanche 11/11/07 : trois marinas, cinq places de ponton.
Nous profitons de la marrée pour remonter le Tage.
Optimists dans le clapot du fleuve, quelques photos pour Elodie, afin de lui montrer l'école des jeunes de Lisbonne… Hervé a raison de se battre pour qu'à Dieppe le même spectacle ait lieu dans l'arrière port.
Nous nous arrêtons dans la marina au pied du « monument des découvertes ». Nous nous faisons jeter gentiment. Direction la marina de l'autre côté du « pont du 25 avril ». Le Queen Mary II nous salue.
Le monument des découvertes.
Le pont du 25 avril et JC nous souhaitant la bienvenue.
Recherche du ponton visiteur. La Mouette poussée par le vent ne veut pas tourner comme le veut Rémy. Il est 14H, les estomacs nous le rappellent. Notre patience commence à diminuer. Amarrage sauvage à un ponton, essai dans une place trop petite en largeur, erreur de ponton… enfin nous avons un anneau pour quelques jours, il est 16h00 !
Direction centre ville pour premiers repérages.
Tentatives de joindre José FREIRE de l'association APOSOLO (association de l'Agriculture de Conservation du Portugal). Grands questionnements sur l'orientation agricole de notre voyage…
Samedi 10/11/07 : le Tage c'est pour demain !
Réveil 6H00. Petit déj', douche, règlement du port. Nettoyage du pont que les mouettes ont repeint de façon aléatoire et odorante. Vérification du moteur : huile, eau, courroie.
Départ 8H00. Un peu de vent, puis jusque 20 nds : pris un ris. Puis changement de direction et de vitesse en permanence : arrêt du moteur, dérouler génois, lâcher un peu d'écoute, reprendre, border à fond, enrouler génois, reprise du moteur… La veste de quart est nécessaire, car le vent est frais. Toujours soleil, mais côte brumeuse et ciel se voile peu à peu derrière des alto stratus.
Les dauphins nous accompagnent encore...
Nous bifurquons après le CAPO CARRON , Cap au 170° vers Oeiras. Nous pensions aller jusqu'à Lisbonne, mais le Tage ne veut pas. La marrée redescend, le courant nous fait face : 0.38 nds. Nous dormirons à Oeiras. Tant mieux, il fait nuit depuis une heure.
Toujours dur de trouver le ponton visiteur. Nous nous asseyons devant une bière partagée à deux vers 19H00. Une bonne journée de passée… une de plus.
Le Pont du 25 Avril nous salue de loin de ses lumières.
Vendredi 09/11/07 : La Mouette a du mal de surfer !
Pêcheurs sur le quai en train de refaire leurs filets, discussions tel un ronron de moteur que nous ne comprenons pas. Rapides échanges, quelques photos pour garder en mémoire ces gestes qui ont traversé les générations : précision, dextérité…
Petit tour de 2H00 à pied jusqu'à la pointe qui nous avait accueillis hier.
Assoiffés (non avons oublié l'eau, il faut encore améliorer l'organisation !!) et l'appétit aiguisé par les odeurs d'oignons grillés, d'épices… nous cherchons un petit restau pour y déguster du poisson. Brochette de poissons grillée et calamars grillés accompagnés de pommes vapeur, salade verte, tomate et une énorme rondelle de citron. Un régal pour pas cher !
Direction le point internet pour donner des nouvelles à la famille et tenter de remettre le blog à jour. Je ne sais pas si l'ADSL n'existe pas encore partout, mais ce fut laborieux… : difficultés pour ouvrir le blog, word de l'ordi non compatible avec le mien… Bref, nous étions résignés puisque la fermeture était proche quand le patron du point internet nous a proposé son poste… En deux clics, le journal de bord est installé.
Nous regagnions la Mouette qui tire sur ses amarres, chahutée par les vagues des bateaux de pêche. Ce n'est pas grave, il nous en faudrait plus pour ne pas dormir ce soir, Internet nous a achevés !