La Route des Mouettes

Cascais Funchal

Nous voici donc à Funchal depuis quelques jours…

Le 03 /12/07 :


Un bateau en alu...

...ça se voit de loin ! Les Iles Desertas, dans le fond.


Le Jardin Public de Funchal.


Affiche rigolotte pour le tri sélectif.

Le climat très agréable (20 à 25 °C), les jardins verdoyant de Funchal,… nous font déjà le plus grand bien. Nous avons bien récupéré de la mini traversée !

Nos routeurs ne se sont pas trompés ; le vent est en train de monter ; la baro est redescendu à 1025 HP. La nuit va être agitée en mer. Nous sommes bien ici, protégés par la grosse digue que les marins de passage décorent avant de reprendre la mer. Nous réfléchissons déjà à notre dessin.

Priorité : réparer le jeu dans la dérive arrière.

Demain, nous sortons la Route des Mouettes de l'eau. RDV 9h30 pour grutage.

Ce matin avec Erik, notre voisin de ponton, nous avons été à la recherche de plaques de HERTALON de 1 cm d'épaisseur. Erik, soixante quinze ans environ, et Daphné, la soixantaine, sont ici depuis 8 ans, ils vivent sur leur bateau de 11-12 m. Ils repartent dans 10 jours, vers les Antilles.

Nous avons été dans diverses quincailleries de type « siècle dernier » avec usinage des pièces dans l'arrière boutique… Nous en avons trouvé seulement en cylindre, mais cela devrait faire l'affaire… Loulou va nous manquer pour la découpe !

Grande lessive sur le pont, avec 18 nds de vent dans le port (30 dehors), ça va sècher.


" I wash it, I wash it.
I put on the water. 3 times.
I rince, I rince.
I smell... Hummmm
I wash it..."

Merci pour tous les messages. @ bientôt.


Nath et Rémy

 

30/11/07 :  Terre !

Régal à la barre pour Nath vers 4H00 du mat. Vent portant à tribord (15-18 nds), clair de lune à babord, mer calme. Les reflets phosphorescents du plancton ont disparus, plus de scintillements dans notre trace, mais le spectacle est magnifique.

Besoin du moteur quand Rémy reprend son quart à 6h00. Le phare de Porto Santo devient visible à 23 M. « TERRE ! »

 

"Terre ! Le phare de Porto Santo"

Bruine sous le grand soleil. Des arcs en ciel illuminent l'Ile de Porto Santo, qui est pourtant crevassée comme le visage d'une vielle femme. L'érosion et l'aridité se voient du large. Couleurs minérales : pourpre, ocre, vert pâle… la végétation a du mal à prendre le dessus.

 

Autant Porto Santo semble faire fuir ou se désintégrer les nuages, autant Madère apparait sous une masse de nuages compacts.


Courants à contre et vent faible retardent notre arrivée. Aéroport sur la mer, nous observons la ronde des avions avec un peu de crainte.




Ca y est, 550 milles !



Magnifique coucher de soleil pour l'arrivée à Funchal.
Paquebot à contre jour.    




Les voiles au placard, on arrive !

Il fait nuit quand nous accostons, accueillis par de magnifiques décorations… de Noël.


 

Ca bouge un bateau, la photo est originale ?





Deuxième coucher de soleil, dans la passe d'entrée du port de plaisance.

Décalage total. L'éclairage de la ville nous abasourdit après quatre nuits, dans la quasi obscurité…

 

29/11/07 : une heure de préparation pour du bonheur dans les voiles !

Fatigués de la mauvaise nuit, préoccupés par la couture qui nous attend, nous regardons d'un sale œil la girouette. Le vent mollit, varie de direction…

Rémy va voir l'étendu des dégâts : il déroule la voile, suit la chute… ne trouve pas, remonte le long de la chute… « RIEN, elle a rien ???!!! ». La balancine avait dû se tendre dans l'empannage et crocher la voile dans le réflecteur radar. Dans l'obscurité, la fatigue aidant, nous avons été pessimistes. Ouf.

 

Nous optons pour un autre gréement : génois et trinquette en ciseaux. Ca marche : plus de balancement latéral, meilleure vitesse, meilleur cap. Au bout d'une heure d'installation, nous apprécions l'idée de Rémy.

L'après-midi et la nuit seront plus agréables.


28/11/07 : la grand'voile se déchire !????

Fin de nuit plus calme.  Rémy barre une bonne partie de la matinée.

Dauphins dans les vagues. Le vent mollit vers 13 h. Nous roulons le génois : trop déventé, il amplifie les mouvements de houle. Rémy sieste ; Nath veille et arrive à écrire, lire…

Nous préparons le repas avant que la nuit tombe (17h30), nous n'aurons plus qu'à faire cuire. Cela nous évite de bricoler en début de nuit dans le bateau.

Contact tél avec Denis : une dépression arrive sur Madère. Il nous conseille d'aller directement à Funchal. Port mieux abrité.

Rémy appelle Marion et Nico.

Nuit plus agitée : toujours la houle de travers qui nous ballote. Au lieu d'être un beau dôme, elle est formée de trois paliers, nous secouant.

A 150 M de Porto Santo, un coup de vent (20-25 nds). Rémy empanne involontairement. Nous regardons en l'air : à contre jour du ciel blafard, car la lune vient de se cacher dans les nuages,… la voile est déchirée, à 60 cm de la tête de mât.

« Il faut affaler ». Moteur, bout au vent, Rémy roule la voile dans le sifflement du vent et le grondement sourd de la houle. Amers, nous reprenons notre cap. Nous regarderons les dégâts demain.

 

27/11/07 : à 6h du mat', 100 milles faits !

Le vent varie de 4 à 20 nds. La houle nous ballote ; quelques grosses vagues nous soulèvent pour nous faire profiter d'un panorama merveilleux. La Mouette glisse et écume de joie !



Avant


Pendant * !


Après

* : houle gentille.

« Je ne lis pas, je n'écris pas. Juste un gant de recousu ! » dit Nathalie.

La dérive tape. Le système que Rémy a mis en place a du jeu. Il arrive à scier une cale, sans se couper, ce qui est un exploit compte tenu des mouvements de l' « établi ».

Les poissons dénigrent nos rapalas.

Contact tél pour météo avec Denis. « Toujours ok. Mais risque de dépression pour fin de semaine. Ne pas trainer en route ! ». Nathalie appelle la Lorraine, un petit coucou à maman, ça fait toujours du bien.

Nous optons pour un repas plus élaboré : patates douces,  grosses gousses de fève, sardines (en boîte, vus les résultats de la pêche) à la tomate.  La nuit tombe vite. Est-ce la faim, l'intérieur du bateau réchauffé par la cuisson des patates… ? Nous sommes l'un comme l'autre incapable d'aller chercher les sardines qui se trouvent dans l'équipé sous la banquette avant bâbord… sans prendre le risque de se déclarer un mal de mer. Nous mangerons donc des patates douces avec quelques morceaux de jambon sec.

Début de nuit perturbé ! Nath à la barre. « Un bateau de pêche fonce littéralement sur nous. Je change de cap, il nous suit.  Je vois les vagues qui brisent sous son étrave», Rémy se lève. Effectivement, nous ne saurons pas leurs intentions, mais ils viendront à moins de 150 m de nous, moteur à fond. « Ils voulaient voir ce que c'était. » dit Rémy. Mais nous ne sommes pas les seuls intrigués par leur comportement. Un « chimiquier » qui avait déboulé sur notre arrière tribord, restera quelques temps près de nous, route parallèle. « J'ai eu franchement peur d'une collision », avoue Nath.


26/11/07 : C'est parti pour 550 milles de nav'.

Départ de Cascais, vers 10 H, après avoir tenté de réparer notre liaison internet via satellite. Le commercial, pourtant prévenu de notre éloignement des côtes pour quelques jours, ne nous rappellera pas pour nous dépanner. Nos proches n'auront pas les petits mails promis. Heureusement, le téléphone satellite fonctionne, nous pourront donc joindre Denis pour la météo et prévenir la famille de notre avancement, à mi parcours.

Cap 227. Vent variable de 15-25 nds. Un ris de pris. Vent arrière, mer clapoteuse et houle résiduelle se croisent.

Houle plus marquée à partir de 15 milles de Cascais. Creux parfois jusqu'à 4 m, mais la mer n'est pas mauvaise. Nous sommes sur l'échine d'une grosse bête dont la respiration régulière nous soulève, nous fait glisser, nous dépose, nous soulève…  Le bateau avance à bonne allure (5.5 à 7 nds)… que du bonheur.

Denis nous confirme un temps favorable. Ca nous aide beaucoup de savoir qu'il n'y aura pas de problème à ce niveau.

Nous descendons peu en bas ; nous mâchons longuement les aliments, nous les remâchons… pour les avaler sous la forme la plus liquide possible ; nous mangeons peu, mais souvent ; nous nous couvrons bien ; nous dormons de temps en temps… NE PAS AVOIR FAIM, NE PAS AVOIR FROID, NE PAS ETRE FATIGUES. Nous sommes un peu barbouillés mais nous gérons !

La lune se lève de bonne heure (20H00), le ciel est dégagé. Les quarts de nuit se succèdent, toutes les 3 heures.

Nous dormons difficilement. Les bruits ne sont pas encore familiers, les mouvements de la houle brusques, parfois. Celui qui dort reste toujours aux aguets pour aller aider sur le pont, en cas de montée du vent.


Derrière la houle, la récompense du marin...


...le lever de soleil en mer


25/11/07 : Cascais, dans le « triangle d'or ».

Nous nous sommes rapprochés du large, nous sommes à Cascais (prononcez en portugais [cach-ca-i-ch]).





Jardin public...


Moins bucolique, Grätchen dans une taverne... Carrément décalé !

Visite du petit musée municipal : hommage au roi Don Carlos qui y séjourna souvent pour préparer des expéditions océanographiques de 1897 à 1907 environ. Les échantillons de poissons, crustacés… découverts dans les filets, nasses de ce roi passionné de la mer remplissent encore les collections du centre océanographique de Monaco, du musée d'histoires naturelles de Paris… Présentations simples, mais faites avec goût. Vielles photos d'époque. Maquettes de vieux gréements.

Une partie présente aussi la vie des pêcheurs locaux. Cascais avant de devenir l' « Antibes » portugais était en effet un petit port de pêche.

La marina est moderne et du coup assez froide.

Matelotage. Il faut changer le bout qui permet au génois de se dérouler. Il faut créer une boucle sans fin. Rémy détresse chaque bout de « bout de 8 mm» pour les retresser ensemble.  Nathalie avait réussi avec succès l'épissure quand nous étions en Irlande…, elle se lance donc dans la consolidation. Il ne faut pas d'épaisseur pour pouvoir passer dans les poulies, les taquets… A 20h30, essai concluant.

 

 

 



03/12/2007
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