La Route des Mouettes

Dernière news de Madère

Programme des jours à venir :

Vendredi : courses pour l'avitaillement, tendre les bas haubans, repos.

Samedi : départ pour les canaries ou si le temps le permet les îles Selvagens (30h de nav pour y arriver). Des petits cailloux où seuls vivent des oiseaux et deux gardes de la réserve. Nous avons dû retirer une autorisation au jardin botanique de Funchal.  48 H de débarquement autorisées.

Arrivée aux Canaries soit mardi ou jeudi si arrêt de la Mouette chez ses copines.

Bonnes fêtes de Noël à tous. 

Boujou Bisous 

Jeudi 20 décembre

Temps variable. Pas de pluie, mais plus frais (17°C). Risées de 15 à 20 nœuds dans le port. Nos petits voisins anglais décident de partir. Retour à la case départ une heure et demi après : trempés jusqu'au slip. Avec un bateau de 15 m ! Ca devait piauler dehors…

Préparatifs : rustines sur l'annexe, drisse de grand voile à recouper, feux de pont à installer, dessin sur le quai à commencer…

Nathalie se consacre au bouclage de son article sur le vin de Madère. Difficulté de taper sur les touches dans un bateau qui tire sur ses amarres par envie de partir…

Point météo avec Denis : départ prévu samedi  ; vents de Nord établis.

Mercredi 19 décembre :

M FERREIRO Luis responsable du Service Régional de l'Embiante (environnement et agriculture) nous propose de l'accompagner à la station expérimentale de bananes de Ponta do Sol.

Nous apprenons que la banane est une herbe, la plus grande du monde certes !

Nous repartons avec le plein de bananes et caramboles bio puisque la station expérimentale est bio. L'île est en effet en pleine conversion. A l'heure où nous allons accepter les OGM, cette petite île de l'atlantique est en train de préparer des textes de lois interdisant l'entrée, la culture d'OGM sur l'île. « Le DDT aussi était dit inoffensif à ses débuts, nous savons ce que cela a donné après. »

 

Nous rentrons assez tard de notre visite, nous allons manger au petit restau de la galerie marchande de la marina. Nous y retrouvons Solenne, Antoine et Joao. Dégustation du ti'punch local. Sieste obligatoire.

Point météo, nous devons attendre encore la fin de la semaine pour partir. Les vents d'Ouest forment la mer et ne sont pas pour nous des plus favorables. Nos voisins Daphnée et Erik terminent leur préparatifs pour partir aux Antilles. Ils sont comptant de ce petit délais de la météo, car au bout de dix ans à vivre à bord, il devient difficile de caser l'avitaillement pour une telle traversée.

Mardi 18 décembre :

Chute vertigineuse du baro depuis lundi soir : de 1030 nous sommes passés à 1010HP. Grains violents, avec fortes pluies dans la nuit… 30 nds à la girouette de la mouette. Nous sommes bien sous la  couette !

Pluie, vent toute la journée : Rémy tente l'installation d'un lasy jack … entre deux averses presque tropicales. Nathalie tente des connexions internet pour remercier toutes les personnes qui l'on reçu. La WIFI a des ratés… c'est long, heureusement que nous sommes bloqués par le mauvais temps.

Comment capter la WIFI par temps de chien, voici le kit anti crachin !

Dimanche 16 décembre :

Nous décidons d'aller suivre le levada de Norte pour découvrir les poios (terrasses). Nous prenons le bus local jusqu'à Estreito de Lobos.

Nous parcourons ainsi 12 km en pente douce, suivant les courbes de niveaux des côteaux escarpés. L'eau des levedas provient de la forêt de lauriers et fougères arborescentes située en altitude, dans le centre de l'île. La végétation capte la vapeur d'eau des nuages, un microclimat se crée et les précipitations y sont ainsi importantes. Les levadas distribuent l'eau à partir de ces endroits « arrosés » vers les endroits plus secs, le sud notamment.

Ils passent parfois dans des tunnels. 

Ouh ! Il fait noir !

 

 

 

Cabo Girao : la falaise la plus haute d'Europe, 550m.

 

 Puis, descente jusque Camara de Lobos, 550 m de dénivelé en 4 km. Aie les molets !

Samedi 15 décembre :

 Grasse mat' jusque 9h, petit tour au marché couvert.

Rémy a maigri ces derniers temps (traversée et stress bricolage), Nath lui prépare un petit remontant : poulet, tomates à la provençale, petites rôties (grenaille nouvelle svp) et une mousse !

Confitures, car nous rencontrons un grave problème à bord : les pots de confiture de Tata Fabienne s'évaporent au bout de deux jours. Nous avons essayé de bloquer les couvercles… rien n'y fait. Dommage elles sont délicieuses. Face à ce grave dilemme et cette rupture de stock imprévue, nous avons décidé d'intervenir : de petites poires à 0.85 €/kg nous ont tendu les bras (2kg achetés), auxquelles nous avons ajouté deux bananes locales (couleur jaune du fruit  avec des petits grains, je vous dis que cela), quatre petites pommes de verger, une gousse de vanille de Madagascar (merci Arlès) et un soupçon de cannelle… : 6 pots. Nous verrons si le problème persiste !

Repérage pour randos.

Vendredi 14 décembre :

Nathalie a rendez-vous à 10H à l'Institut du Vin, avec Carlotta Ferreira, pour quelques questions supplémentaires sur  la production.

Puis à 11H30, Rémy après une séance lessive vient à la maison BARROS de SOUSA, Senhor Arthur BARROS lui-même nous reçoit. Nous sentons tout de suite qu'un autre état d'esprit règne ici, plus artisanal. Le personnage valait la rencontre…

« Je vend tous mes vins autour de cette table », nous sommes dans Funchal, dans le caveau qui donne sur une cour ombragée où la récolte de l'année chauffe… naturellement, sous une pergola constituée de tous les principaux sépages de l'île.

Dans le fond de la cour, sur trois étages, des barriques de vin madérisent à température ambiante.

15H30 autre visite : Madeira Wine. En anglais...

Nous commençons à en connaitre un rayon !

"Y'a de'la pomme, là dans ?"

 

Jeudi 13 décembre :

L'Institut du Vin nous appelle vers 09H00, alors que nous nous apprêtions à faire une randonnée au dessus de Funchal : « A 11H30, vous pouvez aller visiter JUSTINO'S HENRIQUE, à Caniço. » N'ayant pas de voiture, un chauffeur nous emmène personnellement à 20 minutes de Funchal.

Nous sommes accueillis par le directeur export, un homme jovial et passionné par son métier. Le PDG vient nous saluer : « ici, c'est un site de production. Il n'y a pas de touristes ». Le message est clair. L'interview peut donc commencer.

Nous pouvons vous annoncer que le vin de Madère est méconnu en France. Nous aurons droit à une dégustation qui nous fera comprendre qu'il y a trois niveaux de gamme de vins de madère :

-          Un volontairement poivré et salé (suite à des trafics découverts en 2000), que nous trouvons dans les supermarchés en fiole et utilisons pour la cuisine.

-          Le « trois ans d'âge » qui se boit en apéro. Il est aussi importé en France, mais en moins grande quantité que le premier.

-          Les 5-10-20 ans d'âge que nous n'importons pas parce que nous pensons que c'est de la piquette, cf. les deux premiers !

Nous avons goûté et recraché pour Nathalie (pas tous quand même) ou bu pour Rémy :

-          Un trois d'âge doux,

-          Un cinq ans, sec, Réserve,

-          Un 10 ans, sec, Old Réserve,

-          Un 50 ans d'âge, à base uniquement de cépage « Terrantez », qui devient de plus en plus rare sur l'île.

-          Un « 1996 », doux, colheita,

-          Un « 1940 », cépage Sercial.

Magnifique ! Voici quelques photos pour attester de la couleur magnifique de la robe de ces vins modifiés, vous n'aurez pas les arômes boisés…

Les trois derniers de la dégustation.

Petite promenade ensuite au jardin botanique. Pour prendre l'air et récupérer notre autorisation pour les îles Selvagens.

 

Mercredi 12 décembre :

Nathalie a rendez vous le matin à l'Institut Technique du Vin de Madère, pour un complément d'informations, suite aux différentes investigations menées la semaine dernière. Il lui est proposé de visiter plusieurs maison de Madère…

L'après midi, suite à un autre contact pris la semaine dernière, nous avons rendez-vous avec José Marques, directeur de « Direccao de Servicos de Desenvolvimento da Agricultura Biologica ». Nous nous joignons à un groupe de professeurs qui venaient découvrir une ferme biologique, afin de transmettre l'information à leurs étudiants.

 

Mardi 11 décembre.

Nous décidons de partir découvrir l'île côté ouest en bus local (9 € au lieu de 40 € pour les bus touristiques, avec commentaires en anglais). Nous suivons la côte à partir de Funchal jusque Ribeira Brava. Ca grimpe vite très fort. Poios (terrasses) avec bananes, vignes en pergola aux pieds desquelles sont plantés pomme de terre, patates douces, tomates… sept récoltes sont ainsi faites par an sur ces petits lopins de terre.

Nous coupons l'île vers le Nord, direction Sao Vincente. Les habitants des villages utilisent le bus pour se déplacer d'un bout à l'autre du village. Il faut dire que la majorité de l'île à une déclivité de plus de 25 %. Encore quelques terrasses dans les hauteurs, mais les arbres prennent le dessus.

Puis, nous suivons à nouveau la côte, jusque Porto Moniz (Palavas les Flots version Madère). Le temps n'est pas propice pour piquer une tête dans les piscines creusées dans la lave : des déferlantes énormes viennent éclater contre la piscine.

  

Nous arpentons les rues du village originel, un peu plus haut, au dessus de l'esplanade déserte et froide. Aquarium décevant vu le prix (7€).

Rémy décompresse de la semaine de chantier…

Nous reprenons le bus vers 16H. Nous ne savons pas par quel miracle nous avons grimpé jusqu'à Santa : pente à 20%.

Nous sommes contents de cet aperçu certes rapide, mais cela nous a permis d'avoir une idée de la vie dans les terres.

  



20/12/2007
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